Ciné-Philo 2021-2022

Dimanche 19 septembre 2021
Parle avec elle (2002 – Almodovar)
en relation avec l’atelier sur Le corps présenté par Didier Heulot.

Dimanche 17 octobre 2021
Benedetta (2021 – Verhoeven)
en relation avec l’atelier sur Le Diable présenté par Maude Robert.

Dimanche 28 novembre 2021
Excalibur (1981 – Boorman)
en relation avec l’atelier sur Le sacrifice du héros présenté par Michel Poitevin.

Dimanche 9 janvier 2022
Tomboy (2011 – Sciamma)
en relation avec l’atelier sur Les aventures de l’identité présenté par Philippe Gouët.

Dimanche 27 février 2022
Woman at war (2018 – Erlingsson)
en relation avec l’atelier intitulé La politique est-elle une affaire de morale ? présenté par Sylvain Garniel.

Dimanche 20 mars 2022
Contagion (2011 – Soderbergh)
en relation avec l’atelier intitulé Doit-on croire les experts ? présenté par Gérard Amicel.

Dimanche 3 avril 2022
Le quatuor (2012 – Zilberman)
en relation avec l’atelier sur L’anthropologie de l’art présenté par Muriel Van Vliet.

Le sacrifice du héros

par Michel Poitevin

Dates : lundi 13 décembre 2021
ATTENTION ! EN RAISON DE L’ÉPIDÉMIE DE COVID, les 3 dernières séances (en janvier 2022) de l’ATELIER “LE SACRIFICE DU HÉROS” DE MICHEL POITEVIN SONT ANNULÉES !
Lieu : amphithéâtre Krier, 7 place Hoche.
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09
Présentation des Ateliers populaires de philosophie et programme 2021-2022

Ciné-philo : Excalibur, le 28 novembre 2021

Présentation :

Le nom de Georges Dumézil est associé à la découverte chez les peuples de langue indo-européenne de l’idéologie des trois fonctions : la souveraineté religieuse, la vigueur guerrière, la force productive et la fécondité.
Dans l’Inde, mais aussi chez les Ossètes, les Scandinaves, les Celtes ou les Grecs, l’idéologie tripartie a pris le visage de l’épopée. L’épopée exprime la passion d’un héros et sa réconciliation avec la divinité.
Si le héros est l’auteur de nombreux exploits, il est néanmoins victime de la fureur qui l’anime et il manifeste les traits d’une faiblesse tragique. Il commet, remarque Dumézil, « successivement un péché spectaculaire dans chacune des trois zones ».
Par exemple, Héraclès accomplit un acte sacrilège en désobéissant aux dieux, puis un acte de lâcheté lorsqu’il tue un ennemi désarmé, et enfin un adultère. Le héros rentre ainsi dans une phase où il régresse vers les forces les plus archaïques de l’humanité.
Cependant, cette régression n’est pas dépourvue de sens. Elle produit un effet bénéfique pour l’humanité et le sacrifice du héros autorise de manière paradoxale une réconciliation avec la divinité.

Ateliers populaires de philosophie 2021-2022

Le diable
Les lundis 11 et 18 octobre – 8 novembre
Par Maude Robert
Ciné-philo : Benedetta, le 17 octobre 2021

Les aventures de l’identité
Les lundis 15, 22 et 29 novembre – 6 décembre
Par Philippe Gouët
Ciné-philo : Tomboy, le 9 janvier 2022

Le sacrifice du héros
lundis 13 décembre
ATTENTION ! EN RAISON DE L’ÉPIDÉMIE DE COVID, les 3 dernières séances (en janvier) de l’ATELIER “LE SACRIFICE DU HÉROS” DE MICHEL POITEVIN SONT ANNULÉES !
Par Michel Poitevin
Ciné-philo : Excalibur, le 28 novembre 2021

La politique est-elle une affaire de morale ?
ANNULÉ POUR CAUSE DE COVID.
Par Sylvain Garniel
Ciné-philo : Woman at war, le 27 février 2022

REPRISE DES ATELIERS !

Doit-on croire les experts ?
Les lundis 7, 14, 21 et 28 mars
Gérard Amicel
Ciné-philo : Contagion, le 20 mars 2022

L’anthropologie de l’art
Les lundis 4 et 25 avril – 2 et 9 mai
Par Muriel Van Vliet
Ciné-philo : Le quatuor, le 3 avril 2022

Le diable

par Maude Robert

Dates et horaires : les lundis 11,18 octobre et 8 novembre 2021
Lieu : amphithéâtre Krier, 7 place Hoche.
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09
Présentation des Ateliers populaires de philosophie et programme 2021-2022

Ciné-philo : Benedetta, le 17 octobre 2021

Comment penser le diable?

Le diable est-il un simple double négatif de Dieu? On voit dans le diable la figure antagoniste de Dieu. Mais cela n’est pas sans poser problème car cela revient à reconnaître qu’il y a du Mal dans la création, un principe du Mal et une puissance du Mal.
L’existence du diable semble renier l’existence de Dieu, remettre en cause sa bonté et sa toute-puissance.

Quelle conception avoir du diable, quelle essence lui donner, quels attributs, sans pour autant remettre en cause l’idée de Dieu?

Extraits de L’associé du diable de Taylor Hackford; de Tintin au Tibet d’Hergé.

Le diable: un instrument paradoxal au service de la foi, de l’obéissance à l’Etat et de l’ordre social

Le diable peut paradoxalement être conçu comme le serviteur de Dieu mais aussi des monarques. Dans l’Ancien Testament il est celui qui met Job à l’épreuve, avec l’assentiment de Dieu, celui qui permet au croyant de manifester et de réaffirmer sa foi. C’est aussi la figure terrorisante et infernale qui sert d’aiguillon à rester dans le chemin de la foi et qui pousse le croyant à toujours plus de piété. Il est par ailleurs l’instrument du pouvoir, l’alibi de la puissance punitive et répressive: il faut empêcher les partisans du diable d’agir et d’élargir leur puissance. Le diable participe à la construction de la judiciarisation de la société. La justice divine rétribuera chacun action comme il se doit, et c’est avec la même sévérité que le monarque se doit de donner aux délits et aux crimes la juste peine qu’ils méritent.

Extraits de Inside number 9, série britannique; Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat

Diable et création

Depuis la figure de Faust, on envisage les découvertes mais aussi la création artistique comme le résultat d’un pacte fait avec le diable. L’ingéniosité, la virtuosité, l’inspiration, la création spontanée, sont vus comme des indices de capacités surnaturelles, trop géniales pour être humaines. Mais pourquoi diable mettre en relation le diable avec l’art, la science ou la technique?
Le diable est pensé comme celui qui contre-vient à l’ordre naturel des choses, celui qui est créateur d’artifices, qui subvertit l’ordre voulu par Dieu pour le transformer. Il ne peut alors qu’être le Saint Patron des productions culturelles, de ce par quoi l’être humain modifie le donné naturel et le transforme à son image. Ce qui est diabolique c’est la création elle-même: se faire créateur, démiurge à la place du démiurge, et d’employer lors de l’acte créatif les mêmes capacités que le démon lui-même, créer des simulacres, des illusions, des éléments qui ont l’apparence du réel mais qui ne sont que des faux semblants.

Extraits de O’brother des Frères Coen et de La main du diable de Maurice Tourneur.

Les avatars du diable à travers l’histoire et les différentes mutations de la figure du diable.
(Sorcières, Méphistophélès, bon petit diable, Frankenstein, double machiavélique, Vampires, Zombies etc.)

Le diable revêt différentes figures en fonction de l’évolution des sociétés. Tous les doutes, les angoisses, les dangers que traverse une société viennent se cristalliser autour d’un certain avatar du diable. La société réinvente dans ses mues successives la figure qu’a le diable. Protéiforme par nature, puisque n’ayant pas de corps propre, le diable se laisse volontiers réinterpréter et réincarner à l’envie.

Que révèlent ces différents avatars ? De quels malaises dans la civilisation sont-ils à chaque fois le symptôme ?
Quelles conceptions se fait-on du diable aujourd’hui? Est-il toujours une entité extérieure? De quelles réalités le diable est-il aujourd’hui le nom?

Extraits de La beauté du diable de René Clair; Frankenstein de Whale, Nosferatu de Murnau et Dracula de Francis Ford Coppola; La nuit des morts-vivants de Romero. Le diable probablement de Robert Bresson.


Février 2021

Nouvelles publications !

Ateliers populaires de philosophie publiés :

L’avènement des fantômes, petite histoire métaphysique de la spectralité
par Kévin Cappelli

Michel Foucault, un philosophe des attitudes
par Sylvain Garniel

Et aussi :

L’espérance mélancolique – Un dialogue entre philosophie et psychiatrie sur le temps humain
par Jérôme Porée (ancien adhérent de la Société bretonne de philosophie)
aux éditions Hermann

« La mélancolie a pu être définie comme une « maladie du temps ». Ne faut-il pas cependant, pour admettre cette définition, savoir déjà ce qu’est le temps ? Et la psychiatrie ne doit-elle pas, pour cela, entrer en dialogue avec la philosophie ? La compréhension de la mélancolie sort enrichie de ce dialogue. Mais ce n’est pas moins le cas de la compréhension du temps. La philosophie a donc beaucoup à apprendre, elle aussi, de sa rencontre avec la psychiatrie. C’est ce que voudrait montrer ce livre, qui assume à cette fin ce qu’il faut bien appeler l’énigme de la mélancolie. Si, en effet, celle-ci est la forme achevée du désespoir, alors pourquoi tous les mélancoliques ne se tuent-ils pas ? Comment la plupart d’entre eux se maintiennent-ils malgré tout dans la situation qui est la leur ? Qu’espèrent-ils encore ? »

Janvier 2021

Conférence

La philosophie des lumières à l’âge du vivant, avec Corine PELLUCHON
Jeudi 21 janvier

compte tenu du contexte sanitaire, la conférence sera filmée par l’IEP de Rennes et retransmise sur Zoom de 16h à 17h15.

Sujet : Conférence Corine Pelluchon

Heure : 21 janv. 2021 04:30 PM Paris

Participer à la réunion Zoom :

https://zoom.us/j/94311073021?pwd=QnVpdThKUEY5TWo1bnRLVW1nWjNuZz09

ID de réunion : 943 1107 3021

Code secret : 853703

organisée par les Champs Libres en partenariat avec la Société bretonne de philosophie et Sciences Po Rennes.