Archives par mot-clé : Kévin Cappelli

La beauté du meurtre

Champs contre Champs – Conférence aux Champs libres :

avec Hubert Blanchard et Kevin Cappelli

Le Syndrome de Stendhal – Dario Argento – 1996

Samedi 20 octobre, 15h30.
Les Champs libres, salle de conférences, 10, cours des Alliés, Rennes. Gratuit.

https://www.leschampslibres.fr/agenda/tout-le-programme/vue-detaillee/evenement/la-beaute-du-meurtre-avec-hubert-blanchard-et-kevin-cappelli-6152930/

Le meurtre effraie autant qu’il fascine, c’est pourquoi il a si souvent été raconté et mis en scène. Mais comment représenter cette transgression ultime ? En quoi le meurtre est-il ce défi que l’artiste se doit de relever ?

En partenariat avec le festival Court Métrange, qui explore cette année le giallo, genre cinématographique italien qui place le meurtre entre l’horreur et l’érotisme. Lecture croisée de l’extrait d’un film de Dario Argento, maître du genre, par Hubert Blanchard, réalisateur et professeur d’analyse filmique, et Kévin Cappelli, professeur de philosophie et membre de la Société bretonne de philosophie. Rencontre déconseillée aux moins de 16 ans.

Lié à l’atelier Le meurtre par Kévin Capelli,
en partenariat avec Court Métrange.

Ciné-philo lié à l’atelier : Un couteau dans le cœur
Dimanche 14 octobre 2018

Contact : 02 23 40 66 00, contact@leschampslibres.fr, http://www.leschampslibres.fr

Simone Weil

par Kévin Cappelli

Dates et horaires : les lundis 29 janvier – 5, 12, 19 février 2018, 18h-20h.
Lieu : Amphi Donzelot, 6 rue Kléber à Rennes.
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09
Présentation des Ateliers populaires de philosophie et programme 2016-2017

Ciné-philo : Le Jeune Karl Marx – Projection le 18 février 2018

PRÉSENTATION : Défendre les intérêts des ouvriers et des chômeurs, travailler en usine, lutter contre le franquisme en Espagne, rencontrer le Christ, s’exiler à New York, revenir en Europe pour se battre au côté de la France libre… Nul doute que Simone Weil a intensément vécu. Mais de ses années d’études jusqu’à sa mort à l’âge de trente-quatre ans, elle a également élaboré une œuvre philosophique riche et exigeante.
« Faire l’inventaire ou la critique de notre civilisation », tel est l’objectif que Simone Weil se fixe au cours des années 1930 et 1940. Ce travail aboutit à la mise au jour de l’« oppression » et du « déracinement » que subit l’homme à l’époque moderne, et qui sont l’effet de la soumission des individus aux forces du mécanisme social sous les aspects de l’industrie et de l’État.
Mais comment la société peut-elle en venir à constituer un ensemble de forces qui écrasent ses membres ? Et à quel principe extérieur à la force devons-nous dès lors nous référer pour nous libérer de l’oppression ? Dans quel sol faut-il nous enraciner pour retrouver notre dignité ?

Les œuvres complètes de Simone Weil sont publiées sous la direction de Robert Chenavier, André-A. Devaux et Florence de Lussy, en seize volumes aux éditions Gallimard depuis 1988.
On trouve un large choix de textes dans : Simone Weil, Œuvres, sous la direction de Florence de Lussy, Paris, Gallimard, coll. « Quarto », 1999.

Simone Weil, Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale (1934), Paris, Gallimard, coll. « Folio essais », 1998
Simone Weil, Poèmes suivis de Venise sauvée, Paris, Gallimard, coll. « Espoir », 1968 [URL : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k856805v]
Simone Weil, L’Enracinement ou prélude à une déclaration des devoirs envers l’être humain (1943), présentation, notes, variantes et annexes par Florence de Lussy et Michel Narcy, Paris, Flammarion, coll. « Champs classiques », 2014

Robert Chenavier, Simone Weil. L’attention au réel, Paris, Michalon, coll. « Le bien commun », 2009
Florence de Lussy, Simone Weil, Paris, P.U.F., coll. « Que sais-je ? », 2016

L’expérience du monde

Par Kevin Cappelli

Attention, nouvelles dates (pas d’atelier le 6 mars) !

Dates et horaires : les lundis 6, et 27 février, 13 et 20 mars 2017, 18h-20h.
Lieu : Amphi Donzelot, 6 rue Kléber à Rennes.
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09
Présentation des Ateliers populaires de philosophie et programme 2016-2017

Présentation :

La notion d’« expérience du monde » semble désigner une impossibilité : comment appréhender toutes les contrées humaines dans un vécu singulier ? Notre époque paraît pourtant rendre possible une telle expérience : nous bénéficions de retransmissions audiovisuelles de ce qui se passe aux quatre coins de la planète, nous pouvons nous dépayser en allant rapidement le plus loin possible, en sorte que nos perceptions dépassent l’horizon étroit de notre milieu et tendent à gagner l’échelle de notre planète. Nous faisons même de cette expérience une norme : ne pas s’informer ou ne pas voyager lorsqu’on le peut reviendrait, comme on dit, à « se couper du monde ».
Ne commettons-nous pas là une erreur ? Les moyens technologiques que nous employons dans l’espoir d’appréhender le monde n’ont-ils pas pour effet de nous en éloigner ? Par ailleurs, la prolifération matérielle de ces technologies et l’essor colossal de leurs produits audiovisuels n’impliquent-ils pas, plus fondamentalement, le remplacement tendanciel du monde par un environnement abstrait et spectaculaire ? Si tel était le cas, non seulement nous ne ferions pas davantage l’expérience du monde à l’époque des transports et des médias, mais de surcroît il n’y aurait plus vraiment de monde dont faire l’expérience – c’est-à-dire plus beaucoup de terre concrètement habitée par les hommes.
Réfléchir sur l’« expérience du monde » mènerait alors à définir un véritable usage du monde, opposé à l’usure du monde aujourd’hui effective.

Bibliographie :

– Anders G., L’Obsolescence de l’homme (1956), Paris, Encyclopédie des nuisances – Ivrea, 2002
– Arendt H., Condition de l’homme moderne (1958), Paris, Calmann-Lévy, 1994
– Baudrillard J., Simulacres et simulation, Paris, Galilée, 1981
– Boorstin D., Le Triomphe de l’image (1961), Montréal, Lux, 2012
– Crawford M.B., Contact (2015), Paris, La Découverte, 2016
– Debord G., La Société du spectacle (1967), in Œuvres, Paris, Gallimard, 2006
– Heidegger M., Essais et conférences (1954), Paris, Gallimard, 1958
– Ollivro J., L’Homme à toutes vitesses, Rennes, P.U.R., 2000

Ciné-philo : L’Éclipse – Projection le 19 mars