Archives par mot-clé : Yvan Droumaguet

Qu’est-ce qu’être républicain ?

par Yvan Droumaguet

Dates et horaires : les lundis 4, 11, 18 et 25 janvier 2016, 18h-20h
Lieu : Amphi Donzelot, 6 rue Kléber à Rennes, 18h-20h
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09
Présentation des Ateliers populaires de philosophie et programme 2015-2016

Ciné-philo en relation avec ce thème :
Bande de filles, de Céline Sciamma
Dimanche 24 janvier 2016
présenté par Yvan Droumaguet

2e Nuit de la philo à Pointe-Noire (Congo) avec Yvan Droumaguet

Photos prises à Pointe-Noire au Congo où Yvan Droumaguet était invité par l’Institut franco-congolais pour la 2ème édition de La nuit de la philo (mercredi 10-12-2014) dont le thème était Est-il raisonnable d’aimer ? et au Lycée Mpaka (6000 élèves, classes de 200) le mardi 9-12-2014.

Ida, de Pawel Pawlikowski

Dimanche 25 janvier 2015 à 17h30
au cinéma Le Foyer à Acigné

En relation avec le thème
Peut-on ne pas être barbare ? L’humanité, une tâche impossible ?
présenté par Yvan Droumaguet

L’entrée du cinéma est au tarif du cinéma.
Présentation des Ciné-philo et programme 2014-2015

Présentation du film

Réalisé par : Pawel Pawlikowski
Avec : Agata Kulesza, Agata Trzebuchowska, Joanna Kulig
Date de sortie : 12 février 2014
Durée : 1h22
Genre : Drame
Nationalité : Polonais, danois

Dans la Pologne des années 60, avant de prononcer ses vœux, Anna, jeune orpheline élevée au couvent, part à la rencontre de sa tante, seul membre de sa famille encore en vie. Elle découvre alors un sombre secret de famille datant de l’occupation nazie.

Peut-on ne pas être barbare ? L’humanité, une tâche impossible ?

par Yvan Droumaguet

Dates et horaires : les lundis 5, 12, 19 et 26 janvier 2015, 18h-20h
Lieu : Amphi Donzelot, 6 rue Kléber à Rennes, 18h-20h
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09
Présentation des Ateliers populaires de philosophie et programme 2014-2015

PRÉSENTATION DE L’ATELIER :

La « barbarie » nous fait horreur et nous fait peur. Nous la ressentons comme la plus grande des menaces pour la survie de l’humanité parce qu’elle en est la négation absolue. Mais, si la barbarie nous horrifie tant, n’est-ce pas aussi parce que nous ne pouvons la comprendre ?
Nous jugeons inhumains les actes barbares, pourtant les « barbares » sont des êtres humains et leurs actes mêmes nous obligent à nous interroger sur ce que nous sommes. Entre barbarie et humanité, où se situe donc la frontière ? Le barbare, c’est l’absolument autre puisque, par ses actes, il s’exclut de l’humanité « civilisée », mais c’est aussi le même et c’est précisément parce qu’il est un humain comme nous que ses actes nous font tant horreur.
Le barbare serait donc humain et inhumain ? En nous demandant si nous pouvons échapper à la barbarie  et ouvrir la voie d’une humanité où la dignité de toute personne serait enfin reconnue, nous ne pourrons éviter d’affronter cette inquiétante mais nécessaire question : le barbare peut-il être chacun d’entre nous ?

BIBLIOGRAPHIE

Montaigne, Essais (notamment Livre 1er, ch. 31 « Des cannibales »)
Primo Levi, Si c’est un homme et  Les naufragés et les rescapés
Levi-Strauss, Race et histoire
Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem
Tzvetan Todorov, Le jardin imparfait.  La pensée humaniste en France et La peur des barbares. Au-delà du choc des civilisations
Michel Terestchenko, Un si fragile vernis d’humanité.  Banalité du mal, banalité du bien.
Keith Lowe, L’Europe barbare, 1945-1950
Dictionnaire historique et critique du racisme (sous la direction de Pierre-André Taguieff)
Dictionnaire de la violence (sous la direction de Michela Marzano)

CINÉ-PHILO
en relation avec ce thème :
Ida, de Pawel Pawlikowski
Dimanche 25 janvier 2015
présenté par Yvan Droumaguet

Activités jacquolandines de la SBP

Ces derniers mois, la SBP a développé ses activités à Saint-Jacques-de-la-Lande à l’occasion de deux ateliers.

Un premier atelier sur la culture :

A l’invitation du Centre de la Lande, centre social et socioculturel de Saint-Jacques, Nathalie Monnin et Yvan Droumaguet ont animé un atelier de réflexion sur la culture. Cet atelier avait pour but de préparer les participants aux Rencontres organisées sur le thème « Culture, matière à penser » par l’Observatoire des politiques culturelles, Rennes Métropole, la Ville de Rennes et la Région Bretagne aux Champs Libres le vendredi 22 novembre 2013. Les organisateurs ont, en effet, eu la très bonne initiative d’associer à ces Rencontres le centre social de Saint-Jacques ainsi, d’ailleurs, que deux classes de lycéens et leurs professeurs de philosophie, membres de la SBP, Sandrine Servy et Amine Boukerche.

L’atelier, au Centre de la Lande, s’est déroulé sur deux séances, d’environ deux heures chacune.

Lors de la première, le 8 novembre, nous avons cherché, en partant de son étymologie, à clarifier les divers sens de la notion de culture, par exemple en examinant le rapport de la culture à la nature ou en distinguant la culture comme idéal d’humanité et le fait culturel tel qu’il se manifeste dans et par la diversité des cultures.

Lors de la seconde, le 15 novembre, nous sommes partis de certaines des questions au programme des Rencontres du 22. Cela a conduit à réfléchir sur l’idée de nature humaine, sur le rapport du corps et de l’esprit, celui du langage,et des langues, à la pensée ou encore sur la liberté.

Cet atelier, auquel ont pris part une dizaine d’habitants de Saint-Jacques, a donné lieu, à chaque fois, à des échanges vivants et instructifs. Les participants ont exprimé le sentiment que cela leur avait vraiment apporté quelque chose et l’envie de renouveler l’expérience.

La réussite de cet atelier doit aussi beaucoup à la forte implication et à l’important travail effectué à chacune de ses étapes d’Hélène Durand, animatrice au Centre de la Lande, et de Fabienne Godet, de la médiathèque Lucien Herr.

Un second atelier sur l’autorité :

Toujours à Saint-Jacques mais, cette fois, à l’Epi-Condorcet, le 25 février dernier, de 9h à 11h30, Yvan Droumaguet a animé un atelier sur l’autorité, à l’invitation d’Estelle Lebras, responsable de « La pause des parents » où, chaque mardi, des parents (surtout des mères) viennent, dans un cadre convivial, parler des problèmes rencontrés dans les rapports à leurs enfants.

Cet atelier avait été préparé au cours des précédents mardis, par Estelle et sa collègue Malicka. Son objet était d’aider ces parents à prendre un peu de recul et à mieux comprendre leurs difficultés dans des situations souvent vécues de manière douloureuse avec, aussi, des sentiments d’impuissance et de culpabilité.

Clarifier ce que l’on entend par autorité, en prenant appui sur l’essai d’Hannah Arendt, Qu’estce que l’autorité ?, a été le point de départ d’une réflexion conduite principalement autour de deux questions essentiellement liées. D’une part, s’il n’y a pas autorité sans inégalité, l’autorité est-elle encore possible dans une culture démocratique dominée par l’égalité ? D’autre part, comment fonder une autorité parentale quand les enfants sont reconnus, à la fois, comme des mineurs à protéger et des sujets détenteurs de droits ?

Sept parents, dont un père, étaient présents et, au terme des échanges qui ont duré plus longtemps que prévu, tous ont trouvé cet atelier éclairant et utile. Ces parents, éloignés de toute culture philosophique, se sont aperçus que la philosophie ne leur était pas inaccessible et qu’elle pouvait les aider à mieux comprendre leur vie.

En conclusion, deux très bonnes expériences, à renouveler !!

Ciné-philo. Dimanche 26 janvier 2014 : Elle s’appelait Sarah, de Gilles Paquet-Brenner

Ciné-Philo

Dimanche 26 janvier 2014 à 17h30 au cinéma Le Foyer à Acigné :

Elle s’appelait Sarah, de Gilles Paquet-Brenner

Elle s'appelait Sarah

En relation avec le thème « Quelle histoire pour quelle mémoire ? Quelle mémoire pour quelle histoire ? »
Présenté par Yvan Droumaguet

(l’entrée est au tarif du cinéma)

Site du cinéma Le Foyer à Acigné : www.cinemalefoyer.fr

 

Quelle histoire pour quelle mémoire ? Quelle mémoire pour quelle histoire ? par Yvan Droumaguet

Ateliers populaires de philosophie

Quatrième cycle, les lundis 6, 13, 20 et 27 janvier 2014

Quelle histoire pour quelle mémoire ?
Quelle mémoire pour quelle histoire ?

par Yvan Droumaguet

Infos pratiques :
Lieu : Amphi Donzelot, 6 rue Kléber à Rennes
Horaires :
les lundis 6, 13, 20 et 27 janvier 2014, 18h-20h
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09

Programme des ateliers populaires de philosophie 2013-2014

Présentation de l’atelier :

Entre mémoire et histoire, les liens sont multiples et complexes. Les deux se rapportent au passé mais l’histoire se veut être une science là où la mémoire renvoie à un vécu. Quel rôle joue la mémoire dans l’écriture de l’histoire ? Quel est celui de l’histoire dans la conservation d’une mémoire du passé ?
Si la mémoire est d’abord celle d’un sujet singulier, celui-ci se trouve relié à d’autres sujets dans une communauté d’existence. Peut-on alors parler de mémoire collective qui, en retour, confère à cette communauté son identité ? Quel rôle joue, de son côté, l’histoire dans la constitution de cette mémoire partagée, facteur d’identité ?
D’autre part, la mémoire sélectionne, elle est inséparable de l’oubli. Dans l’histoire, comment s’opère le choix, selon quels critères ? A l’échelle de l’individu, l’oubli peut être refoulement inconscient, en est-il de même à l’échelle des sociétés ? Que devient ce dont nous n’avons pas, ou plus, le souvenir ?
On peut aussi noter ce paradoxe qu’alors que l’histoire contemporaine, dans sa visée scientifique, semble faire moins de place au témoignage, et donc à la mémoire, on n’a jamais autant parlé de travail de mémoire, de lieux de mémoire, jamais autant fait de commémorations. Qu’en est-il du « devoir de mémoire » ? En quoi et de quoi se souvenir serait-il un devoir, et dans quel but ?
Pourquoi n’y aurait-il pas de même un devoir d’oubli ? D’ailleurs, le passé qu’il faut ne pas oublier implique un passé que l’on oublie. Se souvenir, mais pourquoi ? Pour ne pas répéter les erreurs passées ? Pour construire une humanité meilleure ? On fait, le plus souvent, état du « devoir de mémoire » en rapport aux grands crimes contre l’humanité commis au siècle dernier, et particulièrement à la barbarie nazie ; or, la barbarie est-elle uniquement affaire de régime politique et d’idéologie ? N’est-ce pas dans l’humanité elle-même, c’est-à-dire en chacun de nous, que réside cette barbarie et la lutte pour la civilisation, souvent confondue avec celle pour la démocratie, n’est-elle pas, plus profondément, un combat que chacun doit mener contre lui-même ?

Bibliographie :

Henri Bergson : Matière et mémoire (Quadrige / PUF).
Primo Levi : Les naufragés et les rescapés, Quarante ans après Auschwitz  (Arcades/ Gallimard).
Keith Lowe : L’Europe barbare, 1945-1950   (Perrin, 2013). Cet ouvrage d’un historien anglais (titre original : Savage Continent, Europe in the Aftermath of World War II, 2012) montre, de façon très documentée, que la barbarie ne s’est pas arrêtée à la défaite des nazis en 1945 mais qu’elle s’est manifestée dans toute l’Europe dans les années d’après-guerre.
Krzysztof Pomian : Sur l’histoire  , 1999   (folio histoire).
Paul Ricœur : La mémoire, l’histoire, l’oubli , 2000  (Points / Seuil).
Henry Rousso : Le syndrome de Vichy  de 1944 à nos jours , 1990  (Points / Seuil).
Michel Terestchenko : Un si fragile vernis d’humanité  Banalité du mal, banalité du bien, 2005 (La Découverte / Poche).
Tzvetan Todorov : Les abus de la mémoire , 1995  (Arléa).
Pierre Vidal-Naquet : Les assassins de la mémoire  « Un Eichmann de papier » et autres essais sur le révisionnisme , 1987, (La Découverte / Poche)

Quelle histoire pour quelle mémoire ? Quelle mémoire pour quelle histoire ? par Yvan Droumaguet

Ateliers populaires de philosophie

Quatrième cycle, les lundis 6, 13, 20 et 27 janvier 2014

Quelle histoire pour quelle mémoire ?
Quelle mémoire pour quelle histoire ?

par Yvan Droumaguet

Infos pratiques :
Lieu : Amphi Donzelot, 6 rue Kléber à Rennes
Horaires :
les lundis 6, 13, 20 et 27 janvier 2014, 18h-20h
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09

Programme des ateliers populaires de philosophie 2013-2014

Présentation de l’atelier :

Entre mémoire et histoire, les liens sont multiples et complexes. Les deux se rapportent au passé mais l’histoire se veut être une science là où la mémoire renvoie à un vécu. Quel rôle joue la mémoire dans l’écriture de l’histoire ? Quel est celui de l’histoire dans la conservation d’une mémoire du passé ?
Si la mémoire est d’abord celle d’un sujet singulier, celui-ci se trouve relié à d’autres sujets dans une communauté d’existence. Peut-on alors parler de mémoire collective qui, en retour, confère à cette communauté son identité ? Quel rôle joue, de son côté, l’histoire dans la constitution de cette mémoire partagée, facteur d’identité ?
D’autre part, la mémoire sélectionne, elle est inséparable de l’oubli. Dans l’histoire, comment s’opère le choix, selon quels critères ? A l’échelle de l’individu, l’oubli peut être refoulement inconscient, en est-il de même à l’échelle des sociétés ? Que devient ce dont nous n’avons pas, ou plus, le souvenir ?
On peut aussi noter ce paradoxe qu’alors que l’histoire contemporaine, dans sa visée scientifique, semble faire moins de place au témoignage, et donc à la mémoire, on n’a jamais autant parlé de travail de mémoire, de lieux de mémoire, jamais autant fait de commémorations. Qu’en est-il du « devoir de mémoire » ? En quoi et de quoi se souvenir serait-il un devoir, et dans quel but ?
Pourquoi n’y aurait-il pas de même un devoir d’oubli ? D’ailleurs, le passé qu’il faut ne pas oublier implique un passé que l’on oublie. Se souvenir, mais pourquoi ? Pour ne pas répéter les erreurs passées ? Pour construire une humanité meilleure ? On fait, le plus souvent, état du « devoir de mémoire » en rapport aux grands crimes contre l’humanité commis au siècle dernier, et particulièrement à la barbarie nazie ; or, la barbarie est-elle uniquement affaire de régime politique et d’idéologie ? N’est-ce pas dans l’humanité elle-même, c’est-à-dire en chacun de nous, que réside cette barbarie et la lutte pour la civilisation, souvent confondue avec celle pour la démocratie, n’est-elle pas, plus profondément, un combat que chacun doit mener contre lui-même ?

Bibliographie :

Henri Bergson : Matière et mémoire (Quadrige / PUF).
Primo Levi : Les naufragés et les rescapés, Quarante ans après Auschwitz (Arcades/ Gallimard).
Keith Lowe : L’Europe barbare, 1945-1950 (Perrin, 2013). Cet ouvrage d’un historien anglais (titre original : Savage Continent, Europe in the Aftermath of World War II, 2012) montre, de façon très documentée, que la barbarie ne s’est pas arrêtée à la défaite des nazis en 1945 mais qu’elle s’est manifestée dans toute l’Europe dans les années d’après-guerre.
Krzysztof Pomian : Sur l’histoire , 1999 (folio histoire).
Paul Ricœur : La mémoire, l’histoire, l’oubli , 2000 (Points / Seuil).
Henry Rousso : Le syndrome de Vichy de 1944 à nos jours , 1990 (Points / Seuil).
Michel Terestchenko : Un si fragile vernis d’humanité Banalité du mal, banalité du bien, 2005 (La Découverte / Poche).
Tzvetan Todorov : Les abus de la mémoire , 1995 (Arléa).
Pierre Vidal-Naquet : Les assassins de la mémoire « Un Eichmann de papier » et autres essais sur le révisionnisme , 1987, (La Découverte / Poche)

Ciné-philo. Dimanche 26 janvier 2014 : Elle s’appelait Sarah, de Gilles Paquet-Brenner

Ciné-Philo

Dimanche 26 janvier 2014 à 17h30 au cinéma Le Foyer à Acigné :

Elle s’appelait Sarah, de Gilles Paquet-Brenner

Elle s'appelait Sarah

En relation avec le thème « Quelle histoire pour quelle mémoire ? Quelle mémoire pour quelle histoire ? »
Présenté par Yvan Droumaguet

(l’entrée est au tarif du cinéma)

Site du cinéma Le Foyer à Acigné : www.cinemalefoyer.fr

 

L’amour, échec de la philosophie ? par Yvan Droumaguet

Ateliers populaires de philosophie

Deuxième cycle, du lundi 15 octobre au lundi 19 novembre 2012
L’amour, échec de la philosophie ?

par Yvan Droumaguet
Professeur de philosophie

Infos pratiques :
Lieu : Auditorium Paul Ricœur au lycée Zola, Avenue Janvier, Rennes
Horaires : tous les lundi, 18h-20h (hors vacances scolaires)
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 06 11 14 23 70

Programme des ateliers populaires de philosophie 2012-2013

Présentation de l’atelier :

S’il est une vérité de l’amour, ne se trouve-t-elle pas dans les mythes, les romans, les poèmes ou les chansons plutôt que dans la philosophie ? Pourtant la philosophie aussi est amour, amour de la sagesse. Cette quête de sagesse aurait-elle pour condition le renoncement aux amours humains, soumis à la folie des passions et aux vertiges des illusions ? Mais, entre remède et consolation, la philosophie n’est-elle pas, au fond, sans voix (et sans voie ?), confrontée à ce qui n’obéit à aucune logique ni aucune loi ? La parole sensée (mais l’est-elle toujours ?) des philosophes peut-elle nous éclairer sur l’insensé (ce qui n’est pas dépourvu de sens) de l’amour ? Et si c’était l’amour qui nous éclairait sur la philosophie…?

Bibliographie :

– Olivia Gazalé, Je t’aime à la philo, Quand les philosophes parlent d’amour et de sexe. (Laffont – Les mardis de la philo. 2012). Ouvrage très accessible, agréable à lire, traitant de manière à la fois simple et documentée de questions que chacun se pose (par exemple dans la 2ème partie qui traite particulièrement de l’amour : Choisit-on l’être aimé ? ou Le désamour est-il inéluctable ?)

Nicolas Grimaldi, Métamorphoses de l’amour (Grasset 2011. Livre de poche 2012). Ouvrage très stimulant, illustrant ses théses par des scènes de films ou de romans, l’auteur s’efforce de comprendre l’énigme de l’amour en le rapportant notamment à la solitude et à l’attente, réfléchit sur la dimension religieuse de l’amour comme révélation et transfiguration de l’existence et bien d’autres choses encore (la jalousie..).

Alain Badiou, Eloge de l’amour, entretien avec Nicolas Truong (Flammarion 2009). Ouvrage rédigé à partir d’un dialogue public au Festival d’Avignon en juillet 2008. L’auteur affirmant que le rôle d’amant importe tout autant au philosophe que celui de savant, d’artiste ou de militant et que « la pensée n’est jamais séparable des violentes péripéties de l’amour », réfléchit sur l’amour (qui se rapporte à l’autre dans sa totalité) et ses rapports à la philosophie, à l’art et à la politique.

Aude Lancelin, Marie Lemonnier, Les philosophes et l’amour.  Aimer de Socrate à Simone de Beauvoir (Plon 2008). Ouvrage très accessible et plaisant dans lequel les auteures présentent avec simplicité et clarté les pensées de philosophes (Platon, Lucrèce, Rousseau, (même) Kant, Schopenhauer, Nietzsche… sans omettre de considérer leur propre vécu (ou absence de vécu) de l’amour.

Alain Finkielkraut, Et si l’amour durait  (Stock 2011). L’auteur examine l’hypothèse du titre, hypothèse qu’on pourrait penser aussi belle que souvent démentie par la vie, à partir d’oeuvres littéraires (du classique Princesse de Clèves à Philip Roth ou Milan Kundera). Si nous sommes libres d’aimer, savons-nous aimer ? Que nous apprend l’épreuve du temps ?

J’ajouterai (entre autres) parmi les ouvrages récents :

Qu’est-ce que l’amour ? d’ Umberto Galimberti (Le cose dell’amore 2004, traduit en 2008, PPB Payot 2011) qui réfléchit sur l’amour en considérant successivement ce à quoi l’amour est lié (de la transcendance à la folie en passant par la solitude, le désir, la jalousie etc..).

Le paradoxe amoureux  de Pascal Bruckner (Grasset 2009, Livre de poche 2011). Qu’en est-il aujourd’hui de l’amour et, particulièrement, du paradoxe contemporain d’une liberté amoureuse : peut-on être libre et amoureux ?

L’amour de A à XY de Lucy Vincent (Odile Jacob poches, 2012) L’amour dépendrait-il de mécanismes chimiques ? Ce que nous appelons amour ne serait-il que l’accomplissement de notre programme biologique ? L’auteure apporte son éclairage de neurobiologiste mais sans dogmatisme et avec humour.

Le sexe ni la mort. Trois essais sur l’amour et la sexualité (Albin Michel 2012) Ouvrage qui a connu un succès de librairie. L’auteur réfléchit sur l’amour à partir d’une distinction entre éros (l’amour passion), philia (l’amour comme joie et puissance) et agapè (l’amour comme charité, humanité). On y trouve une réflexion sur ce qui différencie les philosophes (Platon, Aristote, Spinoza…) en ce qui touche l’amour et le désir, et un plaidoyer de l’auteur pour le bonheur d’aimer.

Egalement, parmi des ouvrages moins récents mais toujours instructifs :

L’amour et l’Occident de Denis de Rougemont (10/18 , 1972 pour l’édition définitive)

Etudes sur l’amour de José Ortega y Gasset (Rivages poche 2004, textes du philosophe espagnol écrits en 1926 et 1927)

et, bien sûr, Le Banquet et les analyses de L’Etre et le néant etc…

A propos de Galimberti (ouvrage que je ne place pas parmi ceux que je pourrais recommander, je le trouve assez mal écrit (mauvaise traduction ?) et ses thèses peu claires), j’ai oublié de préciser qu’il s’agit d’une approche psychanalytique.