Pourquoi la liberté est–elle la fin suprême de la politique ? par Annie Coll

Ateliers populaires de philosophie

Septième cycle, du lundi 9 mai au lundi 30 mai 2011

Pourquoi la liberté est–elle la fin suprême de la politique ?
par Annie Coll
professeur de philosophie au lycée La Fontaine–des–Eaux à Dinan

Cet atelier débutera à 18h15 à la place de 18h, Annie Coll terminant ses cours à 17h à Dinan.

Infos pratiques :
Lieu : Auditorium Paul Ricœur au lycée Zola, Avenue Janvier, Rennes
Horaires : tous les lundi, 18h15-20h (hors vacances scolaires)
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 06 11 14 23 70

Programme des ateliers populaires de philosophie 2010-2011

Présentation de l’atelier :

La révolution française nous avait promis la liberté, l’égalité et le bonheur par-dessus le marché… Nous avons l’égalité des droits et le marché. Mais qu’en est-il de la liberté ?
C’est Arendt qui montre pourquoi elle est la grande oubliée de la politique…
Je m’appuierai sur ses analyses, essentiellement, mais aussi sur celles de Marx qu’elle continue, à mon sens et sur celles de Castoriadis qui reprend l’héritage d’Arendt.
Marx établit le lien entre l’exploitation économique et l’absence de liberté. On découvrira un Marx non déterministe, bien loin de la doxa trop ressassée.
Arendt part du totalitarisme pour montrer que son terreau est le conformisme de masse encore menaçant aujourd’hui.
Enfin Castoriadis car sa théorie de l’imagination radicale montre que la conquête de l’autonomie tant individuelle que collective est aussi souhaitable qu’envisageable.
Cet atelier aura donc une grande dimension critique par rapport à ce qui passe pour la démocratie aujourd’hui, mais aussi une dimension encore utopique, destinée à nourrir le principe d’espérance.

Bibliographie :

Hannah Arendt, Condition de l’homme moderne, Presses Pocket Agora.
Livre  clé, qui expose sa critique du conformisme de masse et dénonce la valorisation excessive du travail de notre époque au détriment de l’action politique.

Hannah Arendt, Qu’est-ce que la politique  ? Points Seuil
Ce livre  nous montre le caractère essentiel de la politique dans la pensée de la philosophe; « Il faut comprendre la liberté elle-même comme quelque chose de politique. »

Anne Amiel,  Hannah Arendt, Ellipses
Il s’agit du vocabulaire de la philosophe, ses concepts principaux sont explicités. C’est une courte synthèse de son œuvre.

Julia Kristeva,  Le génie féminin Hannah Arendt, Folio Essais
L’auteure nous offre une approche sensible et passionnée de la vie et de la pensée de la philosophe.

Françoise Collin,  L’homme est-il devenu superflu ? Odile Jacob
Ce livre montre qu’ Arendt a voulu refonder un monde commun qui substitue à la pluralité des mêmes, celle des différents.

Cornelius Castoriadis,  La montée de l’insignifiance Les carrefours du labyrinthe IV La couleur des idées Seuil
« Si l’on ne peut ou ne veut rien en faire, la liberté devient une figure vide. Horrifié devant ce vide, l’homme contemporain se réfugie dans le laborieux sur – remplissage de ses loisirs.  » Castoriadis nous indique des pistes pour déjouer le désarroi.

Jacques Rancière,  La haine de la démocratie, La fabrique éditions
Le titre est trompeur. C’est un plaidoyer pour une autre démocratie, authentique. Rancière dénonce le leurre actuel de notre démocratie qui se moque bien de ce que veut le peuple.

Daniel Bensaîd,  Marx Mode d’emploi
Ce livre nous présente avec humour et dessins à l’appui un Marx dégagé des oripeaux du marxisme.

Annie Coll, Le très possible communisme : Lecture croisée Marx Arendt Editions MLD
C’est une confrontation directe des analyses des deux philosophes sur la politique, la liberté et d’autres thèmes communs.  Cette lecture rend la pensée de ces auteurs accessible à tous.