Archives mensuelles : septembre 2010

L’histoire de l’inconscient, par Denis M. Kermen

Ateliers populaires de philosophie

Premier cycle, du lundi 13 septembre au lundi 4 octobre 2010

L’histoire de l’inconscient
par Denis–M. Kermen
professeur de philosophie en classes préparatoires au lycée Chateaubriand à Rennes
Bibliographie

Infos pratiques :
Lieu : Auditorium Paul Ricœur au lycée Zola, Avenue Janvier, Rennes
Horaires : tous les lundi, 18h-20h (hors vacances scolaires)
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 06 11 14 23 70

Programme des ateliers populaires de philosophie 2010-2011

Histoire de l’inconscient – 2/4
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Histoire de l’inconscient – 3/4
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Histoire de l’inconscient – 4/4
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Bibliographie :

S. FREUD : Métapsychologie, Idées Gallimard.
S. FREUD : Cinq leçons sur la Psychanalyse, PBPayot.
Ludwig BINSWANGER : Le Rêve et l’existence, Desclée de Brouwer, 1954.
Ludwig BINSWANGER : Analyse existentielle, psychiatrie clinique, et psychanalyse, Tel Gallimard.
Salomon RESNIK : Biographie de l’Inconscient, Dunod.

« Qu’attendons-nous pour être heureux ? » – Bibliographie

Ateliers populaires de philosophie

« Qu’attendons-nous pour être heureux? »
Une lecture de la Lettre à Ménécée d’Epicure
Atelier proposé par Catherine Étève
Octobre – Novembre 2010
Enregistrement sonore

Epicure, Lettre à Ménécée, appelée aussi parfois Lettre sur le bonheur. Il en existe de très nombreuses éditions, parfois séparées (comme aux éditions Mille et Une nuits), parfois dans des groupements de textes d’Epicure, souvent sous le titre Lettres et Maximes (comme aux éditions Librio).

Jean Brun, L’épicurisme, Que sais-je, PUF.

Pierre Hadot, La Philosophie comme manière de vivre. Livre de poche.
Pierre Hadot est un spécialiste de la philosophie antique. Ce livre est un livre d’entretiens, où il n’est pas spécialement question d’Epicure, mais qui trace le parcours et les contours des domaines de réflexion de Pierre Hadot, et pour cette raison, à la fois très accessible et très stimulant. 

Pierre Hadot, Qu’est-ce que la philosophie antique ? Folio Essais.
Œuvre maîtresse de Pierre Hadot, où il montre comment, dans l’antiquité, la philosophie est d’abord et avant tout le choix d’une « option existentielle », inséparable pour autant d’un discours rationnel qui à la fois exprime et justifie le choix.

Michel Foucault, Histoire de la sexualité, tomes II,  L’usage des plaisirs, et III, Le souci de soi.  Tel Gallimard. Une plongée, à la fois dans la méthode particulière de Foucault (entre histoire et philosophie) et dans la société antique grecque puis gréco-latine. Il s’agit de comprendre pourquoi et comment la pratique des plaisirs, et notamment des plaisirs sexuels, devient problématique pour les hommes, et notamment devient une préoccupation morale. 

L’histoire de l’inconscient – Bibliographie

Ateliers populaires de philosophie

L’histoire de l’inconscient
Atelier proposé par Denis-M. Kermen
Septembre 2010
Enregistrement sonore

S. FREUD : Métapsychologie, Idées Gallimard.

S. FREUD : Cinq leçons sur la Psychanalyse, PBPayot. 

Ludwig BINSWANGER : Le Rêve et l’existence, Desclée de Brouwer, 1954.

Ludwig BINSWANGER : Analyse existentielle, psychiatrie clinique, et psychanalyse, Tel Gallimard. 

Salomon RESNIK : Biographie de l’Inconscient, Dunod.

Intervention de Jean-Michel Salanskis

Conférences introductive : L'amour par Jean-Michel Salanskis from Les Champs Libres on Vimeo.

Je voudrais parler de l’amour tout à fait autrement qu’il est coutume de le faire en philosophie:
1) d’une part, il ne s’agira pas pour moi de réfléchir sur le statut métaphysique de l’amour, sur le problème de la fusion des individualités ou de la radicalité du désir comme fonction du manque;
2) d’autre part, mon approche de l’amour donne privilège à l’expérience romantique commune, et à ses expressions “vulgaires” dans les films, les séries et les chansons.

Je tenterai d’expliquer en quoi consiste une approche déontologique de l’amour comme tradition du sens, conformément à mon programme philosophique de l’ethanalyse, et de présenter partiellement les résultats d’une telle approche.

Note bio-bibliographique

J.-M. Salanskis, Professeur de Philosophie des Sciences, Logique et Epistémologie à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense. A travaillé en philosophie des mathématiques, phénoménologie, sur la tradition juive, sur la philosophie contemporaine dans toutes ses composantes. Défend une orientation philosophique personnelle, notamment dans ses deux livres Sens et philosophie du sens (Paris, Desclée de Brouwer, 2001) et Territoires du sens (Paris, Vrin, 2007). Parmi les livres publiés aussi: Philosophie des mathématiques (Paris, Vrin, 2008), Usages contemporains de la phénoménologie (Paris, Sens et Tonka, 2008), Talmud, Science et Philosophie (Paris, Les Belles Lettres, 2004).

À propos de l’éthanalyse

par Gabriel Mahéo

Dans Territoires du sens, Jean-Michel Salanskis nous propose la mise en œuvre d’une nouvelle méthode philosophique pour étudier l’expérience humaine, qu’il nomme « ethanalyse ». Celle-ci s’applique, entre autres, à la question de l’amour, et se caractérise tout d’abord par son refus de considérer l’amour comme un fait, comme un état de chose ou une simple donnée du comportement humain, dont on pourrait se contenter de rendre compte par le moyen d’une description et d’une explication psychologique ou sociologique. L’originalité de l’approche « ethanalytique » de M. Salanskis réside dans la façon dont il entend appréhender le phénomène de l’amour : plutôt que comme un fait, ce dernier doit aussi et surtout être compris comme une exigence, comme un appel qui nous est lancé et qu’il nous appartient de reprendre à notre compte en adoptant certaines conduites déterminées : intimité, fidélité, séduction, etc. Toutes ces conduites forment ce que M. Salanskis nomme la « sémance » de l’amour, c’est-à-dire l’ensemble des prescriptions, des attentes qui sont les nôtres lorsque nous y sommes confrontés. Le mot « amour » prend alors le sens d’une interpellation qui nous engage dans certaines directions – quand bien même nous serions, finalement, incapables de les suivre jusqu’au bout. Il est moins un fait qu’une demande idéale. L’analyse consiste alors à décomposer ces différentes dimensions, à démêler les différents sens impliqués dans le phénomène complexe de l’amour. Pour identifier ce qu’a de spécifique cette demande de l’amour, M. Salanskis adopte alors le regard opposé, celui du sceptique qui « ne croit pas à l’amour » ; par là il nous donne à voir que ce qui résiste à ce regard sceptique constitue le propre et l’irréductible de l’amour. Ainsi l’intérêt de l’approche « ethanalytique » de M. Salanskis apparaît-elle, entre autres, dans sa capacité à rendre compte des paradoxes et des apories de l’amour, sans chercher à les dissoudre dans une explication qui en manque la profondeur : les contradictions de l’amour font partie de son essence, de sa « sémance », car il est avant tout une exigence qu’aucun fait ne peut prétendre épuiser.

Retour à 3 journées de réflexion 2011 : L’amour

Intervention d’André Comte-Sponville

Il y a plusieurs types d’amour, qu’on se plaît parfois à confondre et qu’André Comte-Sponville se propose, au contraire, de distinguer. Il y a le rêve de la fusion et l’expérience du manque. Il y a la passion et l’amitié. Il y a l’amour qui prend et l’amour qui donne. Il y a « la grande souffrance du désir », comme dit Platon ; mais aussi sa puissance et sa joie, comme dit Spinoza. Et puis il y a la charité, la très douce et très pure charité. Mais en sommes-nous capables ?
Tout cela peut se dire en grec, autour de trois mots, qui sont comme les trois noms de l’amour : Éros, philia, agapè. C’est ce qu’André Comte-Sponville nous aidera à comprendre.

Note bio-bibliographique

 

André Comte-SponvillePhilosophe rationaliste, matérialiste et humaniste, André COMTE-SPONVILLE propose une sagesse pour notre temps. Il se définit comme « athée non dogmatique et fidèle ». Ses auteurs de prédilection sont Epicure, Montaigne et Spinoza. Parmi les Modernes, il se sent proche surtout de Claude Lévi-Strauss, Marcel Conche et Clément Rosset.

Il est né à Paris, en 1952. Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, agrégé de philosophie, docteur de troisième cycle, Docteur Honoris Causa de l’Université de Mons-Hainaut, en Belgique, il fut pendant longtemps Maître de Conférences à la Sorbonne (Université Paris I). Il a aujourd’hui cessé d’enseigner, pour consacrer davantage de temps à l’écriture et aux conférences qu’il prononce en dehors de l’Université. Il est membre du Comité Consultatif National d’Éthique depuis mars 2008.

Il a publié d’abord un Traité du désespoir et de la béatitude, ainsi que trois recueils d’articles : Une éducation philosophique, Valeur et vérité (Études cyniques), et Impromptus. Ces quatre livres, qui connaissent un grand succès (le Traité du désespoir et de la béatitude, publié en 1984, en est à sa quinzième édition), sont édités aux Presses Universitaires de France.

André Comte-Sponville participe régulièrement à un certain nombre de colloques ou de publications universitaires. Il a notamment dirigé trois numéros de la Revue internationale de philosophie, consacrés respectivement à Montaigne (n° 181, 1992), à Pascal (n°199, 1997), et à Alain (n° 215, 2001). Mais il écrit aussi dans la presse grand public (L’Express, Le Point, Le Nouvel Observateur, L’Événement du Jeudi, L’Expansion, Le Monde, Le Figaro, La Croix, Libération, Le Magazine littéraire, Impact-Médecin Hebdo, Psychologies, Le Monde des Religions, Challenges…). Enfin, on l’a vu plusieurs fois à la télévision, à l’invitation notamment de Michel Polac, Bernard Pivot, Jean-Marie Cavada, Christine Ockrent, Patrick Poivre d’Arvor, Franz-Olivier Giesbert, Guillaume Durand, Michel Field, Laure Adler, Frédéric Ferney et Serge Moati.

Ses livres les plus faciles : L’amour la solitude et Présentations de la philosophie (les deux aux éditions Albin Michel, rééd. « Le Livre de Poche »), ainsi que Le bonheur, désespérément (Ed. Pleins Feux, rééd. Librio).

Son livre le plus célèbre : Petit traité des grandes vertus, publié en janvier 1995, aux PUF (Prix La Bruyère de l’Académie Française, 300 000 exemplaires vendus en France, traduit en 24 langues).

Ses livres les plus récents : La sagesse des Modernes, avec Luc Ferry (Robert Laffont, 1998) ; L’être-temps (PUF, 1999) ; Dictionnaire philosophique (PUF, 2001) ; Le capitalisme est-il moral ? (Albin Michel, 2004) ; La philosophie (PUF, coll. « Que sais-je ? », 2005) ; La vie humaine (avec des dessins de Sylvie Thybert), Hermann, 2005 ; L’esprit de l’athéisme (Introduction à une spiritualité sans Dieu), Albin Michel, 2006 ; Le miel et l’absinthe (Poésie et philosophie chez Lucrèce), Hermann, 2008 ; Du corps, PUF, 2009.

Son dernier livre : Le goût de vivre et cent autres propos, est paru chez Albin Michel, en avril 2010.

Retour à 3 journées de réflexion 2011 : L’amour