Gravity, de Alfonso Cuarón Dimanche 21 septembre 2014 en relation avec le thème : L’expérience de l’espace présenté par Patricia Limido-Heulot – See more at: https://www.societebretonnedephilosophie.fr/cine-philo/#sthash.ot3Hx0eS.dpuf
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Infos pratiques : Lieu : Amphi Donzelot, 6 rue Kléber à Rennes Horaires : tous les lundis, 18h-20h (hors vacances scolaires) Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09
En raison de l’absence d’Arnaud Guilloux le 21 mars (il s’est retrouvé sans train pour venir),
toutes les dates des ateliers populaires de philosophie ont été décalées d’une semaine jusqu’à la fin de l’année !
L’atelier d’Arnaud Guilloux « La morale : de quoi parle-t-on ? » se terminera donc le 27 avril, du coup le prochain « Libéralisme et citoyenneté » par Amine Boukerche commencera seulement le 4 mai, et ainsi de suite, on finira donc au 29 juin.
Les ateliers prendront leurs vacances d’été le 29 juin, et nous vous invitons alors, pour terminer cette année, à un verre de l’amitié à l’issue de la dernière séance autour de 19h30.
Infos pratiques : Toutes les séances sont le dimanche à 17h30 au cinéma Le Foyer à Acigné.
L’entrée du cinéma est au tarif du cinéma.
Plus d’informations sur le site www.cinemalefoyer.fr
Les grandes voix autorisées de la science économique et du politique ne cessent de nous le répéter : hors du libéralisme point de salut. Il faudrait libéraliser le travail, la santé, l’éducation, le marché , et toute l’économie aussi bien au niveau national que mondial.
Idéologie politique majeure du monde moderne, le libéralisme cherche à étendre le plus possible le domaine de la liberté personnelle. Il se présente comme la seule réponse valable au pluralisme des sociétés modernes. Il assigne à l’État le rôle de protéger les libertés individuelles, de ne pas s’immiscer dans la sphère privée et de se contenter de protéger les individus les uns des autres. C’est ainsi que le libéralisme fait la part belle à l’individu.
Mais qu’en est-il du citoyen et de la citoyenneté ? Le libéralisme, même s’il reconnaît aux citoyens le droit de participer à la vie publique, il leur reconnaît aussi le droit de préférer leur vie privée à l’engagement politique. Or, la tradition républicaine a une autre conception de la citoyenneté, car si celle-ci garantit des droits, elle incite aussi le citoyen à accomplir les devoirs nécessaires à la préservation du bien commun. La République, selon le modèle rousseauiste, implique une citoyenneté active qui repose sur une conception morale de la politique, et elle suppose, le cas échéant, de faire passer l’intérêt général avant son intérêt particulier.
Du coup, libéralisme et républicanisme renvoient à deux façons différentes de faire société et semblent s’opposer. La question qui nous occupera alors, durant l’atelier « Libéralisme et citoyenneté » sera de voir si cette opposition est irréductible ou bien si elle peut être dépassée.
L’enjeu est de taille face aux conséquences économiques, sociales et politiques du libéralisme qui ne cesse de gagner du terrain et une crise de la citoyenneté qui tend, de plus en plus, à céder la place à un individualisme triomphant.
BIBLIOGRAPHIE (à titre indicatif) :
Aristote, Les politiques, Paris, GF-Flammarion, 1990
J.J. Rousseau, Du Contrat Social, Paris, GF-Flammarion,1992,
J.J. Rousseau, Émile ou de l’éducation, Paris, GF-Flammarion,1992
Thomas Hobbes, Léviathan, Paris, Ed. Sirey, 1983
J. Locke, Deux traités du gouvernement civil, Paris, GF-Flammarion,1992
Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, Paris, Gallimard, 1976.
Benjamin Constant, Écrits politiques, Paris, Gallimard, 1997
P. Manent, Histoire intellectuelle du libéralisme, Paris, Hachette, 1988.
Nozick , Anarchie, Etat et utopie, Paris, PUF, 1988
John Rawls, Théorie de la justice, Paris, Le Seuil, 1987.
Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, Paris, GF-Flammarion,1981
Nicolas Tenzer, Philosophie politique, Paris, Puf, 1994
Le but de cet atelier est de s’interroger sur le sort assez paradoxal fait à la morale dans notre société et dans notre culture. Si en effet les hommes politiques n’hésitent pas en s’en emparer1 ou à la mettre au cœur de programmes scolaires2, la référence aux droits fondamentaux des individus ( liberté, respect) remplit plus facilement le rôle de point de repère pour tous. Ceux qui prennent un point de vue moral – impliquant les idées de bien et de mal – sont assez vite soupçonnés de vouloir imposer leurs valeurs. Or chacun sait, ou est supposé savoir, qu’il ne peut y avoir dans ce domaine aucune objectivité, et que la morale ne peut relever que d’un libre choix personnel. En bref la morale, comme la religion, devrait rester une « affaire privée », sauf pour ce qui touche au respect des autres.
Tout cela irait bien si, dans le même temps, on ne posait pas la nécessité de reconnaître et de défendre des « valeurs communes », de se soucier du « vivre-ensemble », de prendre conscience de la « dimension éthique » d’un certain nombre de nos choix3. Tout irait encore mieux si on ne constatait pas que, dans l’exercice ordinaire du droit, on ne peut pas échapper à des considérations morales plus ou moins explicites. C’est le cas par exemple dans le droit des affaires familiales.
Se référer à la morale est-ce nécessairement chercher à imposer une morale ? Y-a-t-il un sens à se demander objectivement ce qu’il est moralement bien de faire ?
Dans cet atelier, on essaiera d’abord de clarifier les difficultés que soulève la délimitation d’un domaine propre à la morale par opposition au domaine du droit, et à celui appelé désormais, de manière plus ou moins claire, l’éthique.
Cela conduira à s’interroger, ensuite, sur ce que présuppose l’assimilation d’une morale à la position de valeurs, et enfin, sur la possibilité de sortir des conflits de valeurs par la reconnaissance de principes. Ces principes délimiteraient alors des choix possibles de valeurs. Dans cette réflexion on s’appuiera sur une lecture du chapitre 9 de Science et Religion de Bertrand Russell.
Trois questions émergeront : Chacun peut-il choisir ses valeurs morales ? Peut-on se passer d’une référence au « bien » ? Que peut être une morale minimale ?
BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE
– Bertrand Russell, Science et Religion, Folio essais Gallimard
– Ruwen Ogien, L’éthique aujourd’hui, Folio essais Gallimard 2007
– Léon Trotski, John Dewey, Leur morale et la nôtre, La découverte 2014
– Paul Clavier, Qu’est-ce que le bien ?, Chemins Philosophiques, Vrin 2010
– Monique Canto-Sperber, Ruwen Ogien, La philosophie morale, collection Que Sais-Je ?, PUF 2010
– Eric Favey et Guy Coq, Pour un enseignement laïque de la morale, le comptoir des idées, Privat 2014
1 Voir le discours de Nicolas Sarkozy au Palais du Latran en 2007. Facile à trouver sur internet.
2 Voir les propositions pour un enseignement moral et civique in Pour un enseignement laïque de la morale (bibliographie)
CRISE DE LA CROISSANCE, RICHESSE ET VALEUR
Vendredi 13 mars 2015 à 20h à l’université populaire de Vitré aura lieu une conférence-débat avec Jean-Marie Harribey (Prof. agrégé de sciences économiques et sociales à l’université Montesquieu-Bordeaux 4, membre du conseil scientifique d’ATTAC, de la fondation Copernic et membre des économistes atterrés)
Il s’agira, au cours de ces 3 ateliers, de proposer une introduction à l’épistémologie et aux questions qui lui sont spécifiques.
Dans un premier temps nous reviendrons sur la définition même de l’épistémologie et sur l’extension de son champ au regard de la compréhension plus ou moins large qu’on lui reconnaît selon qu’on la renvoie à l’étude des modalités de la connaissance en générale ou qu’on la spécialise comme philosophie des sciences. Nous distinguerons alors la connaissance
commune et les connaissances scientifiques dans l’histoire et nous arrêterons sur certains aspects de l’histoire des sciences et de l’histoire des mentalités.
Ensuite seulement nous adopterons une optique plus spécialisée sur la philosophie des sciences et nous attacherons à quelques grandes questions qui se rencontrent dans les différents champs disciplinaires (mathématiques, physique, biologie…) en tentant d’aborder, après avoir évoqué quelques grandes questions classiques, des problématiques plus contemporaines.
BIBLIOGRAPHIE
Daniel ANDLER, Anne FAGOT-LARGEAULT et Bertrand SAINT-SERNIN, Philosophie des sciences, Gallimard, 2002.
La « barbarie » nous fait horreur et nous fait peur. Nous la ressentons comme la plus grande des menaces pour la survie de l’humanité parce qu’elle en est la négation absolue. Mais, si la barbarie nous horrifie tant, n’est-ce pas aussi parce que nous ne pouvons la comprendre ?
Nous jugeons inhumains les actes barbares, pourtant les « barbares » sont des êtres humains et leurs actes mêmes nous obligent à nous interroger sur ce que nous sommes. Entre barbarie et humanité, où se situe donc la frontière ? Le barbare, c’est l’absolument autre puisque, par ses actes, il s’exclut de l’humanité « civilisée », mais c’est aussi le même et c’est précisément parce qu’il est un humain comme nous que ses actes nous font tant horreur.
Le barbare serait donc humain et inhumain ? En nous demandant si nous pouvons échapper à la barbarie et ouvrir la voie d’une humanité où la dignité de toute personne serait enfin reconnue, nous ne pourrons éviter d’affronter cette inquiétante mais nécessaire question : le barbare peut-il être chacun d’entre nous ?
BIBLIOGRAPHIE
Montaigne, Essais (notamment Livre 1er, ch. 31 « Des cannibales »)
Primo Levi, Si c’est un homme et Les naufragés et les rescapés
Levi-Strauss, Race et histoire
Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem
Tzvetan Todorov, Le jardin imparfait. La pensée humaniste en France et La peur des barbares. Au-delà du choc des civilisations
Michel Terestchenko, Un si fragile vernis d’humanité. Banalité du mal, banalité du bien.
Keith Lowe, L’Europe barbare, 1945-1950 Dictionnaire historique et critique du racisme (sous la direction de Pierre-André Taguieff) Dictionnaire de la violence (sous la direction de Michela Marzano)