Archives mensuelles : mars 2012

La philosophie de la danse, par Sandrine Servy

Ateliers populaires de philosophie

Sixième cycle, du lundi 26 mars au lundi 30 avril 2012

La philosophie de la danse
par Sandrine Servy
Professeur de philosophie au lycée Émile Zola à Rennes

Infos pratiques :
Lieu : Auditorium Paul Ricœur au lycée Zola, Avenue Janvier, Rennes
Horaires : tous les lundi, 18h-20h (hors vacances scolaires)
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 06 11 14 23 70

Programme des ateliers populaires de philosophie 2011-2012

Présentation de l’atelier :

Conférence 1 : 26 mars 2012

Cette première séance s’est vraiment voulue introductive à la philosophie de la danse.

La philosophie de la danse, cela existe ? À quel(s) type(s) de questions sommes-nous renvoyés, concernant quel genre « d’objet » spéculatif ? En quoi peut bien consister une philosophie de la danse ? Nous avons alors envisagé l’expression dansée comme un mode de rapport au monde en cherchant à déterminer ce qui pouvait faire sa spécificité. Nous nous sommes demandé pourquoi la danse avait fait l’objet d’une relative désaffection philosophique en rappelant les positions de l’esthétique hégélienne par exemple. Nous sommes alors revenue à l’affirmation d’une danse « philosophique par nature » en retenant l’affinité profonde entre « la pensée en mouvement » et « le mouvement de la pensée ». Nous avons conclu sur un cours exposé de deux belles exceptions à se désintérêt relatif : Alain et Gilson.

Éléments bibliographiques pour les conférences sur l’histoire de la danse :

ALAIN, Système des beaux-arts, Paris, Gallimard, 1978 (1ère éd. 1926), Folio-Essais.

BADIOU (Alain), Petit manuel d’inesthétique, Paris, Seuil, 1988

BEAUQUEL (Julia), POUIVET (Roger), (sous la dir. de), Philosophie de la danse, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2010, 194 p.

FABBRI (Véronique) :
– Danse et philosophie, Une pensée en construction : Collection « Esthétique », L’Harmattan, 2007, 236 p.
– « Architecture et construction dans l’œuvre de Schlemmer », dans Rousier (Claire) (éd.), Oskar Schlemmer. L’homme et la figure d’art : CND, Pantin, 2002, 173 p.

FONTAINE (Geisha), Les danses du temps, Recherches sur la notion de temps en danse contemporaine, Éditions du Centre nationale de la danse, 2004, 272 p.

GILSON (Étienne), Matière et formes. Poïétiques particulières des arts majeurs, Paris, Vrin, 1964.

GUÉRIN (Michel), Philosophie du geste, Arles, Actes Sud, 1995, 77 p.

MALLARMÉ (Stéphane), Œuvres compètes, « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1945.

POUILLAUDE (Frédéric), Le désoeuvrement chorégraphique. Étude sur la notion d’œuvre en danse, Librairie philosophique Vrin, Collection « Essais d’art et de philosophie », 2009, 432 p.

VALÉRY (Paul), L’âme de la danse ; Philosophie de la danse ; Degas, Danse, Dessin, Œuvres t. I et t. II, « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, 1957 – 1960.

Liste non exhaustive bien sûr.

Ciné-Philo 20 mars 2012 : Les ailes du Désir, de Wim Wenders

Ciné-Philo

Mardi 20 mars 2012 à 20h30 au cinéma Le Foyer à Acigné :

Les ailes du Désir, de Wim Wenders


En relation avec le thème « Ce que le poète dit au philosophie ».
Présenté par Denis-M Kermen.

(l’entrée est au tarif du cinéma)
Site du cinéma Le Foyer à Acigné : www.cinemalefoyer.fr

Synopsis

Deux anges, Damiel et Cassiel, contemplent les hommes du haut du ciel berlinois. Éternels, ces deux êtres ne connaissent ni le froid, ni la faim, ni l’amour, mais une compassion détachée pour ces hommes trop souvent malheureux. Parce qu’ils sont invisibles, Damiel et Cassiel se mêlent à eux, lisent leurs pensées et tentent de les aider à leur manière, de les détourner de certaines idées noires. Pourtant, Damiel, las peut-être de son existence linéaire et monotone, tombe amoureux d’une jolie trapéziste, Marion. Mais la jeune femme est incapable de voir Damiel. Elle ressent la présence de l’ange comme une sensation, un parfum autour d’elle.

C’est le comédien Peter Falk (Columbo), venu tourner un film sur la période nazie, qui va porter secours à Damiel. Car lui aussi a été un ange, trente ans plus tôt, et chaque jour il se félicite d’avoir renoncé à son essence angélique, même si la mort se trouve au bout du chemin. Il explique à Damiel – qu’il ne voit pas mais dont il sent la présence délétère – la beauté du monde terrestre, sa saveur…

Un conte philosophique

 Les ailes du désir marque le retour de Wim Wenders en Allemagne, son pays d’origine, mais surtout à Berlin, sa ville d’élection, déchirée à l’époque par le Mur. Loin des thèmes de prédilection du réalisateur – l’errance des individus en quête d’identité, les réflexions désabusées sur ses compatriotes –, le film se présente comme un conte philosophique. La vision qu’a Wim Wenders du monde s’adoucit par le truchement de la fable, même si ce conte de fées métaphysique est empreint de mélancolie. Le film est tourné en noir et blanc tant que Damiel appartient à l’univers céleste. L’irruption de la couleur marque le passage à la mortalité avec le désir de goûter, de sentir, de voir, de toucher. Une oeuvre poétique dominée par la remarquable prestation de Bruno Ganz et celle de Peter Falk, dans son propre rôle.

source : http://www.arte.tv/fr/906520,CmC=906524.html

Autres liens à consulter :

http://cinema.krinein.com/ailes-desir-2964/critique-2974.html

http://cine-passion.voila.net/fi/ailesdudesir.htm