L’énigme du vivant

Par Gérard Amicel

Dates et horaires : les lundis 10 et 17 octobre, 7 et 14 novembre 2016, 18h-20h.
Lieu : Amphi Donzelot, 6 rue Kléber à Rennes.
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09
Présentation des Ateliers populaires de philosophie et programme 2016-2017

PRÉSENTATION DE L’ATELIER :

La Société bretonne de philosophie poursuit son partenariat avec Court Métrange, le festival international du court métrage insolite et fantastique de Rennes, qui se déroulera au TNB du 19 au 23 octobre 2016. Le thème de cette nouvelle édition est « Le bois des sortilèges ».

Autrefois, la vie était une évidence. Elle inondait tout l’univers. La mort constituait alors le mystère absolu. Mais, depuis la révolution copernicienne, la science moderne a rompu avec ce panvitalisme primitif. La représentation d’un monde purement matériel et inerte s’est peu à peu imposée.
Dans ces conditions, comment la vie a-t-elle pu émerger d’une nature qui, justement, en a été expurgée ? Diverses hypothèses sont envisagées. Les premiers organismes vivants pourraient être issus d’une soupe primordiale, que des biologistes tentent de reconstituer en laboratoire. Des sondes spatiales recherchent les briques de la vie sur des comètes aux confins du système solaire. Tous ces scénarios ont un point commun : ils invoquent le hasard pour expliquer l’apparition de la vie. Un tel évènement, d’une improbabilité infinie, relèverait donc du miracle.
L’énigme s’épaissit encore quand on considère le paradoxe inhérent à la connaissance de la vie. La biologie contemporaine veut être aussi objective que la physique. Aussi, elle interdit de projeter sur le vivant notre propre sentiment d’être en vie et réduit l’organisme à une simple machine. En prenant pour modèle la méthode des sciences de la matière, la biologie risque ainsi de dénaturer son objet ou même de le dissoudre.
La connaissance de la vie peut-elle rester rationnelle tout en respectant la spécificité de son objet ? Une biologie philosophique, c’est-à-dire capable d’intégrer ses propres conditions d’exercice, permet-elle de comprendre l’autonomie et la subjectivité du vivant ?

BIBLIOGRAPHIE:

  • Amzallag G. N., L’homme végétal, Paris, Albin Michel, 2003.
  • Dessalles J.-L., Gaucherel C., Gouyon P.-H., Le fil de la vie, Paris, Odile Jacob, 2016.
  • Jonas H., Le phénomène de la vie, Bruxelles, De Boeck, 2001.
  • Kupiec J.-J., Sonigo P., Ni Dieu ni gène, Paris, Seuil 2000.
  • Lewontin R.-C., La triple hélice, Paris, Seuil, 2003.
  • Maturana H. R., Varela F. J., L’arbre de la connaissance, Paris, Addison Wesley, 1994.
  • Monod J., Le hasard et la nécessité, Paris, Seuil, 1970.
  • Pichot A., Expliquer la vie, Paris, Editions Quæ, 2011.
  • Schrödinger E., Qu’est-ce que la vie ?, Paris, Christian Bourgeois, 1986.

Ciné-philo en relation avec ce thème :
Docteur Frankenstein – Projection le 13 novembre