Archives mensuelles : août 2015

Des cultures

par Amine Boukerche

Dates et horaires : les lundis 2, 9, 23 et 30 mai 2016, 18h-20h
Lieu : Amphi Donzelot, 6 rue Kléber à Rennes, 18h-20h
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09
Présentation des Ateliers populaires de philosophie et programme 2015-2016

Ciné-philo en relation avec ce thème :
Pas son genre, de Lucas Belvaux
Dimanche 29 mai 2016
présenté par Amine Boukerche

La famille

par Didier Heulot

Dates et horaires : les lundis 14 et 21 mars, 18 et 25 avril 2016, 18h-20h
Lieu : Amphi Donzelot, 6 rue Kléber à Rennes, 18h-20h
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09
Présentation des Ateliers populaires de philosophie et programme 2015-2016

Ciné-philo en relation avec ce thème :
Deephan, de Jacques Audiard
Dimanche 24 avril 2016
présenté par Didier Heulot

L’emprise du droit

Par Arnaud Guilloux

Dates et horaires : les lundis 1, 22 et 29 février, 7 mars 2016, 18h-20h
Lieu : Amphi Donzelot, 6 rue Kléber à Rennes, 18h-20h
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09
Présentation des Ateliers populaires de philosophie et programme 2015-2016

PRÉSENTATION DE L’ATELIER :

Une société sans droit nous paraît difficilement imaginable. Celui-ci est vu en effet comme ce dont l’institution garantit un certain ordre en rendant possible le règlement pacifique des litiges et des conflits, en assurant à chacun la possibilité de recourir à des instances chargées de faire respecter des normes et de rendre justice. Mais le droit apparaît aussi comme ce qui entrave, ce qui impose ou au moins maintient un ordre de valeurs contre des revendications qui paraissent légitimes à ceux qui les portent, parfois au nom de droits supérieurs au droit existant. Par ailleurs l’expérience de la procédure judiciaire nous faire voir le droit sous un tout autre angle. On s’y trouve confronté à un maillage complexe de règles, il faut apprendre à connaître un langage qui semble ésotérique, on doit accepter les contraintes des procédures pour finalement devoir se soumettre à des décisions rendues au terme de combats que seuls des experts peuvent mener.

Le droit présente donc deux visages, celui de la norme protectrice et de celui de la « machine judiciaire » selon l’expression commune, qui sont difficiles à concilier et qui témoignent de l’ambivalence de son emprise : désirable en général, contraignante et parfois aliénante dans sa mise en œuvre particulière.

Enfin l’extension du domaine du droit dans nos sociétés, et parfois sa complexification, donne le sentiment que rien ne peut échapper au droit, avec le risque que celui-ci perde de sa force et de sa légitimité en empiétant sur des domaines que l’on devrait laisser à l’appréciation individuelle ou à la négociation collective. En même temps il est clair que renoncer à la formulation de normes dont l’État est le garant, y compris dans des domaines qui touchent à la sphère de la vie privée, ce serait renoncer au droit tout court, au risque de voir des rapports de domination être rendus parfaitement légitimes. Limiter l’extension de l’emprise du droit, sous la forme de la loi, conduit aussi bien à laisser s’instituer d’autres formes d’emprise bien plus contraignantes. C’est ce que suggère clairement Durkheim, dans Leçons de sociologie, à propos de l’État qui doit selon lui pénétrer tous les « groupes secondaires, famille, corporation, Église, districts territoriaux, etc., qui tendent, comme nous l’avons vu, à absorber la personnalité de leurs membres, et cela afin de prévenir cette absorption, afin de libérer ces individus, afin de rappeler à ces sociétés partielles qu’elles ne sont pas seules et qu’il y a un droit au-dessus des leurs ».

L’ambition de ces séances n’est certainement pas de traiter toutes les questions impliquées par ces remarques, mais seulement d’amorcer une réflexion sur l’emprise du droit en relation à deux thèmes : celui de la formation et de la transformation de la notion de droit, celui des rapports du droit, de l’individu et de la société.

Indication bibliographiques :

Pour les textes classiques on peut se reporter à l’anthologie parue dans la collection GF corpus chez Flammarion en poche :

  • Frédéric Rouvillois Le droit , GF Corpus Flammarion,
  • mais également aux ouvrages de présentation d’auteurs aux éditions Michalon dans la collection collection le bien commun :
  • Norbert Campagna Thomas Hobbes, l’ordre et la liberté
  • Norbert Campagna Michel Villey, le droit ou les droits
  • Sandrine Baume Kelsen : plaider la démocratie
  • Pour des textes de sociologues classiques sur le droit :
  • Emile Durkheim Leçons de sociologie, PUF Quadrige 2010, et les textes disponibles sur le site
  • http://classiques.uqac.ca/classiques/Durkheim_emile/durkheim.html
  • Max Weber, Sociologie du droit, PUF Quadrige 2013.
  • Pour d’autres textes de réflexion sur le droit ou d’histoire du droit :
  • Jean Carbonnier Droit et passion du droit sous la Vème République, Champs essais Flammarion.
  • Michel Villey, Le droit et les droits de l’homme, PUF Quadrige 2008.
  • Alain Supiot, Homo juridicus, Essai sur la fonction anthropologique du Droit, Points essais 2009,
  • et la conférence en ligne http://webtv.univ-nantes.fr/fiche/5457/alain-supiot-le-regne-de-la-loi-les-avatars-d-un-ideal
  • Jean-Marie Carbasse, Manuel d’introduction historique au droit, PUF Droit 2013.

Ciné-philo en relation avec ce thème :
La vérité, de Henri-Georges Clouzot
Dimanche 6 mars 2016
présenté par Arnaud Guilloux

Qu’est-ce qu’être républicain ?

par Yvan Droumaguet

Dates et horaires : les lundis 4, 11, 18 et 25 janvier 2016, 18h-20h
Lieu : Amphi Donzelot, 6 rue Kléber à Rennes, 18h-20h
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09
Présentation des Ateliers populaires de philosophie et programme 2015-2016

Ciné-philo en relation avec ce thème :
Bande de filles, de Céline Sciamma
Dimanche 24 janvier 2016
présenté par Yvan Droumaguet

Des habitudes de l’esprit


par Anne Frostin

Dates et horaires : les lundis 16, 23 et 30 novembre, 7 décembre 2015, 18h-20h
Lieu : Amphi Donzelot, 6 rue Kléber à Rennes, 18h-20h
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09
Présentation des Ateliers populaires de philosophie et programme 2015-2016

Ciné-philo en relation avec ce thème :
Ex machina, de Alex Garland
Dimanche 6 décembre 2015
présenté par Anne Frostin

Le réel introuvable


par Gérard Amicel

Dates et horaires : les lundis 5 et 12 octobre, 2 et 9 novembre 2015, 18h-20h
Lieu : Amphi Donzelot, 6 rue Kléber à Rennes, 18h-20h
Entrée libre et gratuite, renseignements et contact : 07 81 55 85 09
Présentation des Ateliers populaires de philosophie et programme 2015-2016

PRÉSENTATION :

La Société bretonne de philosophie poursuit son partenariat avec Court Métrange, le festival international du court métrage insolite et fantastique de Rennes, qui se déroulera au TNB du 15 au 18 octobre 2015. Cette nouvelle édition est placée sous le thème de l’onirisme.

A la fin du XXe siècle, les nouvelles technologies de l’information promettaient de rendre la connaissance accessible à tous. Elles ont plutôt augmenté le pouvoir de manipulation et de contrôle des populations par les Etats et les multinationales. Les réseaux de communication devaient nous permettre de rester constamment connectés à la planète entière. Pourtant, chacun se retrouve de plus en plus isolé face à son écran de télévision, d’ordinateur ou de smartphone. Ainsi se diffuse un sentiment de perte du réel, forme contemporaine du solipsisme. L’idéalisme ambiant est renforcé par la pensée postmoderne qui, depuis les années soixante, déconstruit l’idée d’un monde en soi, indépendant de nos représentations.

Cet antiréalisme n’est pas sans conséquences à la fois théoriques et pratiques. Contester les notions de vérité et de raison aboutit au relativisme. Dans ces conditions, la science devient une idéologie comme une autre, une simple construction sociale au même titre que la mythologie ou la religion. Pourquoi devrait-on alors enseigner dans nos écoles la théorie de l’évolution, par exemple, et non le créationnisme ? Un tel scepticisme se condamne lui-même à l’impuissance au niveau moral et politique. De quel droit peut-on opposer la démocratie au totalitarisme ou au fondamentalisme religieux ? Dans l’ère de la simulation généralisée, toute résistance devient proprement impossible.

C’est pourquoi il serait nécessaire, pour une jeune génération de philosophes, de retrouver le réel. Il s’agirait de découvrir une issue à cet enfermement dans l’univers des signes et des interprétations. Comment penser un monde sans la pensée et accéder au Grand Dehors ? On assiste aujourd’hui à une prolifération des nouveaux réalismes (spéculatif, ontologique, épistémologique, analytique…). Certaines formes semblent particulièrement incompatibles, comme le réalisme scientifique et celui du sens commun. La rationalité moderne s’est constituée en rompant avec notre intuition ordinaire du monde. Par conséquent, quel réel doit-on réhabiliter : celui du savoir ou bien celui de la vie quotidienne ?

BIBLIOGRAPHIE :

  • Badiou A., A la recherche du réel perdu, Paris, Fayard, 2015.
  • Bimbenet E., L’invention du réalisme, Paris, Les éditions du cerf, 2015.
  • Bouveresse J., Le philosophe et le réel, Paris, Hachette, 1998.
  • Ferraris M., Manifeste du nouveau réalisme, trad. M. Flusin, Hermann, 2014.
  • Gabriel M., Pourquoi le monde n’existe pas ?, trad. G. Sturm, Paris, Lattès, 2014.
  • Galloway A., Les nouveaux réalistes, trad. C. et T. Duzer, Paris, Léo Scheer, 2012.
  • Malabou C., Avant demain, Paris, PUF, 2014.
  • Meillassoux Q., Après la finitude, Paris, Seuil, 2006.
  • Thomas-Fogiel I., Le lieu de l’universel, Paris, Seuil, 2015.
  • Tiercelin C., Le ciment des choses, Paris, Ithaque, 2011.

Ciné-philo en relation avec ce thème :
Shutter Island, de Martin Scorsese
le 11 octobre 2015
présenté par Gérard Amicel